Vue de loin, Tarbes pourrait sembler être une ville ordinaire de plus nichée au pied des Pyrénées. En constante évolution industrielle, cette commune a pourtant joué un rôle majeur dans l’histoire de la France.
Comme un parfum de légende dans l’air
Selon la légende locale, Tarbis, une reine d’origine éthiopienne aurait créé Tarbes. Jadis, cette personnalité royale serait tombée sous le charme de Moïse lors de son passage en Égypte. Rejetée par le prophète, Tarbis aurait quitté son pays natal l’âme en peine. Ainsi, elle aurait fini par s’installer au bord du fleuve de l’Adour et par y fondé la ville de Tarbes. Comme on s’en doute, cette jolie légende, bien que très célèbre, n’a guère de preuve formelle pour l’attester. En réalité, des marchands de sel aquitains ont parcouru les Pyrénées aux alentours du IIIe siècle avant J-C. D’un point de vue historique, il semble donc bien plus probable que ces voyageurs se sont établis dans la région et furent les prédécesseurs de tous les Tarbais.
Depuis, la ville de Tarbes a traversé des conflits historiques très mouvementés. Prenons le cas des guerres de religion, ces évènements ont littéralement dévasté la population locale en 1569. À cette époque, les partisans de la reine de Navarre, Jeanne d’Albret, ont brûlé la cathédrale, les couvents et d’autres bâtiments. Ils ont même assassiné un grand nombre d’habitants pratiquants. À peine relevée de ses cicatrices, Tarbes était confronté à une épidémie de peste. Finalement, ce n’est que dans le courant et la fin du XVIIIe siècle que cette ville connaitra une nette croissance démographique. En parallèle, elle développera ses méthodes en agriculture, son système de commerce et ses gestions administratives.
L’ère moderne
Grâce à son emplacement stratégique, Tarbes s’est majoritairement spécialisé dans l’artillerie durant la Première Guerre mondiale. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ce territoire a, en outre, abrité une École militaire qui a formé des combattants inestimables. Plus tard, la paix fut restaurée et ses industries d’armement ont dû fermer leur porte. Aujourd’hui, les Tarbais vivent principalement des revenus du secteur tertiaire, mais la population s’intéresse aussi, de plus en plus, à l’aéronautique et à l’univers spatial.
Étant donné la proximité du Parc National des Pyrénées, le potentiel touristique de Tarbes n’est également plus à démontrer. Sa proximité d’avec Lourdes, mais aussi sa typicité et ses animations culturelles lui attirent, chaque année, de nombreux visiteurs. Dans le monde de la gastronomie, la zone est aussi réputée pour son « Haricot Tarbais » ; avec son goût et sa texture hors du commun, ce produit de terroir a tout pour ravir les papilles des fins gourmets.